{Voyage} Love & Chocolat : Partir à Bruges avec lui

 Il y a eu cette fois où je l'ai appelé à 16h00. A peine avait-il décroché que je me suis lâchée, en HURLANT qu'on devait immédiatement changer de lait et que le goûter avait été une catastrophe. Neva pleurait dans mes bras, et je l'ai entendu me répondre le plus doucement, le plus calmement possible "Ok, chérie. Je suis en rendez-vous je te rappelle".
Le sol s'est dérobé sous mes pieds, j'ai lâché mon stupide biberon plein de grumeaux, j'entendais les mouches voler en pensant, honteuse, qu'il était impossible que son client n'ait pas entendu ma crise au bout du fil.
Il y a eu cette nuit où Aaron poussait des cris de détresse affolants, juste à cause de son nez qui coulait.
Il y a eu des cernes, de la fatigue, beaucoup de routine, tous ces soirs où je l'accueillais en pyjama, le pire c'est qu'il s'en foutait, mais moi pas. Il y a eu cette vie de couple, que notre rôle de papa et de maman ont légèrement éclipsée. Alors on l'a programmé, plusieurs semaines avant, il nous a fait tenir, quand les nuits étaient trop courtes et les journées trop longues, et puis il est enfin arrivé: notre week-end en amoureux.
Des amoureux qui ont le temps de se promener, beaucoup trop manger, marcher sans but, sans avoir une idée précise de là où ils vont ni s'il y aura un menu enfant et une table à langer dans les toilettes. Pas d'heure de repas définie, ni de biberon à emporter. Le luxe d'une pochette riquiqui. Bref, être juste nous deux.

--

On l'appelle "La Venise du Nord" pour son romantisme, ses canaux et l'histoire qui transparaît à chaque coin de rue, au détour d'un immeuble, d'une fenêtre ou d'un pavé.
Pour nous parisiens, c'est l'escapade idéale. Quelques heures de voiture et un dépaysement total.

Nous avons sélectionné sur booking l'hôtel "Monsieur Ernest" qui ne nous a pas déçus. Belle déco, personnel extra, petit déj parfait. On avait pris une chambre vue sur le canal : pas indispensable. La nôtre était mansardée, donc qui dit petite lucarne dit petite vue. Cela ne valait pas forcément la peine de choisir cette catégorie de chambre.
Le réceptionniste nous a refait tout le plan de la ville sans regarder sa montre une seule fois. Un vrai passionné qui nous a guidé avec enthousiasme vers les spots phares de la ville: les touristiques qui valent la peine d'être vus, et les moins connus, que seuls les locaux sauraient recommander.
Comme notre culture artistique est très relative, nous ne nous sommes pas attardés sur les musées, mais si vous êtes amateurs, il semble y avoir de beaux musées à visiter sur place.
Nous avons préféré flâner dans la ville et nous imprégner de son ambiance.
Nos adresses préférées :
Pour découvrir le chocolat, The Chocolate Line.
Pour manger des frites, The Potato Bar.
Pour dîner dans un restaurant cosy et traditionnel flamand, Gran Kaffee de Passage.
Je suis le genre de personne insupportable qui cherche des burgers en Thaïlande et des pâtes à Londres. J'ai des goûts très arrêtés sur la nourriture et je ne teste jamais rien au grand dam de mon mari... Pour une fois, je me suis aventurée, convaincue par les mots de notre hôte parfait qui nous a fait saliver en parlant de la carbonnade flamande, un plat typique, "celui que chaque belge préfère manger chez sa maman" mais que ce restaurant réussit à servir. Un exploit paraît-il. Et un régal.
On n'a pas échappé à la traditionnelle visite en bateau. Dommage d'être si nombreux sur ces petites navettes trop bien rôdées, mais on ne regrette pas la balade.

Petit condensé de nos visites phares en images.

La meilleure et le vraie gaufre liégoise, c'est là que vous la trouverez: Chez Albert. 

Breakfast de Monsieur Ernest





Vue depuis le Pont des Amoureux

Il paraît que c'est la photo la plus prise par les touristes du monde entier. A juste titre? En arrière-plan, le Beffroi.


"Vous voulez aller au Musée de la Frite ? Allez plutôt au Potato Bar". Un conseil que l'on a suivi les yeux fermés.



The Potato Bar


Le béguinage, ses panneaux "silence", le seul bruit du vent qui s'engouffre dans les arbres, les feuilles qui frétillent sous les rayons du soleil. Un lieu d'apaisement, un moment extraordinaire qui nous a coupé le souffle. 

Lac Amour



Oui, oui... ils nous ont manqué, on a revu en boucle les vidéos des bêtises d'Aaron et des sourires de Neva, on a pensé et parlé d'eux à chaque repas, on ne peut pas s'en empêcher, on est parents, c'est comme ça, ils nous accompagnent, où que l'on soit.
Mais 48 heures rien qu'avec lui... c'était doux, c'était avoir 18 ans à nouveau, c'était retrouver la vie au ralenti, quand on prend le temps de s'embrasser dans la rue, au resto, avec ou sans perche à selfie, sur un pont ou dans la voiture musique à fond.
C'était bon. De mettre au placard son costume de râleuse.
Parce que c'est trop bon d'être amoureuse.








Commentaires