Des poches pleines de fleurs

C’est quoi être une maman ? Sortez une feuille, vous avez une heure.

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Il l’a fait une fois et c’est devenu une habitude. Me cueillir une fleur. Maman aime les fleurs. Les roses sont mes préférées, mais ne le répétez pas, pour lui c’est les pâquerettes. Vous savez, les pâquerettes ressemblent à des œufs, blanc autour, jaune au milieu. Il les cueille toujours très court, la tige est si petite que je ne peux pas la tenir à la main. Merci mon amour, tiens regarde je vais la mettre dans ma poche comme ça elle sera bien au chaud. 
Je rentre à la maison et j’oublie ma pâquerette. Je mets le même manteau 5 jours de suite puis un autre, et quand j’y reviens je sors de mes poches des dizaines de fleurs séchées. 
Je crois que, pour moi, c’est ça être une maman. Tout me ramène à eux, tout le temps. 

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Au début vous avez fait comme tout le monde. Chut... c'est un secret, on essaie de faire un bébé. Les mois passent, parfois les années, et il y a les autres, tous ces autres pour qui, entre-temps, ça a marché. Un jour, les histoires de stérilité qu'on entend dans les séries ou à la télé les oreilles grand fermées vous explosent au visage et deviennent le quotidien. L'ouverture du labo aux aurores, les sourires polis face à l'indiscrétion des gens, et vous alors, vous vous y mettez quand. Ta gueule. Les piqûres que vous apprenez à vous faire toutes seules, le calendrier qui n'a plus de hasard, l’angoisse contenue à chaque résultat de prise de sang, quand le coeur palpite et les veines bouillonnent, la révolte à l’intérieur, quand les chiffres ne conviennent pas aux gens en blouse blanche, quand ça marche pas comme il faudrait, quand les pilules et les seringues ne sont même pas encore assez. Google, les pierres de lune, et les "faut pas y penser". Le destin, le voisin de la cousine, et les forums lus pendant des heures avant de se coucher.

On ne sait jamais comment réagir face à cette injustice là. Je voudrais te dire que c’est dégueulasse. Que j’ai imaginé 100 fois ce par quoi tu passes, et que je suis sûre que je suis loin du compte. Que je ne t’en veux pas si tu m’as détestée un jour, de me plaindre des rendez-vous chez le pédiatre et de la nuit dernière quand je me suis levée pour la tétine. Je sais que toi tu les prendrais bien, ces nuits blanches, je sais que tu les voulais déjà à l’époque, ces putains de nausées, et je suis sûre que tu vivrais tout ça bien mieux que moi, à qui tout est tombé dans le ventre sans le moindre cacheton avec cette insolente facilité. J’ose même pas penser à ce qui se passe dans ta tête et dans ton cœur, quand t’as ces doses d’hormones à t’injecter, la veille de ma baby-shower. 
C’est pas ce que t’avais imaginé quand t’avais 20 ans et que t’achetais une pilule du lendemain en priant pour ne pas tomber enceinte, pas aujourd’hui, pas cette fois, pas comme ça. Si t’avais su. T’en veux à ton corps de te trahir, t’en veux à la nature de t’avoir pointée du doigt, t’en veux à la terre entière si ce n’est pas chez les autres mais alors pourquoi chez toi ? On l’emmerde hein, ouais on l’emmerde cette connasse de Mère Nature, elle est injuste, on le savait, mais maintenant que ça te touche toi, toi et pas une autre, c’est plus de l’injustice c’est de la rancoeur. 
Dans ma révolte silencieuse, cette révolte que je n’ose pas te crier par peur d’être déplacée, je pense aux monstres qu’on voit aux infos et à qui Elle a permis d’enfanter. Je pense comme c'est facile parfois, accidentel aussi, je pense à vous pour qui c'est un parcours du combattant muet. On sait, et on se tait. Tu pars au front, avec ton sang comme seul témoin des mystères de ton corps. Les pansements s'accumulent au creux de tes bras, ça devient presque indolore. Comme tu les rendrais heureux toi, ces enfants, nés là où il faut pas. 

Je pense à ces rendez-vous que tu ne m’as jamais racontés, ces larmes que tu ne m’as jamais montrées et cette foi qui a dû parfois te quitter. La chambre vide. Le ventre trop plat. Et les bleus de l'aiguille. J'essaie de me mettre à ta place. C'est moins limpide, d'où je suis. Mais j'essaie, je te promets. Peut-être que tu évites le rayon des bébés et que ton cœur se serre quand tu vois les femmes enceintes au supermarché ?
J’ai envie de te hurler comme je suis fière de toi. Te trouver des raisons philosophiques à ce combat. Peut-être bien qu’il fallait être une guerrière comme toi pour endurer tout ça ? Qu'il fallait s’aimer fort comme vous, pour l’affronter. Il fallait être différent, plus vaillant. Il fallait quelqu’un et c’est tombé sur les seuls qui pouvaient aller jusqu’au bout. C’est peut-être ça. On va se dire ça. 

L'adage dit qu'il n’est jamais trop tard, et c’est faux. Il est des choses pour lesquelles il est trop tard. Dans mon cas, c’est de raisonner comme si je n’avais pas d’enfant. C’est fini, ça ne reviendra pas même dans 10 ou 20 ans, je suis à jamais une maman, et pour l’éternité, depuis qu’ils sont nés. Je respire pour eux, si on découvre mon coeur un jour,  ils seront inscrits en gras, avec une flèche en titane pour le transpercer, N et A.
Je ne sais plus ce que c’est, de vivre sans eux, mais je me rappelle ce que c’était de les attendre. La vie a été généreuse avec nous, on n’a jamais attendu très longtemps. Si ton combat m’échappe, un peu, beaucoup sûrement, je voudrais que tu saches que je fais de mon mieux. Que je vous soutiens.
Je garde précieusement rangées toutes mes fringues de grossesse. Je n'ai jamais voulu les mettre dans un carton, alors elles prennent de la place dans mon armoire toujours pleine à craquer, une place que je ne veux pas céder. Elles t'attendent, sagement empilées. C'est con comme preuve de soutien, mais c'est ma manière à moi d'y croire pour vous. Parce que ça va arriver. Je ne fuirai pas ton combat tu sais, je suis ton oreille si tu veux parler, je ne vais pas regarder mes pieds, gênée, même si je suis désemparée face à votre souffrance, je veux bien être tes bras si les tiens tombent, je ne poserai pas de questions si tu n'en veux pas, je respecte ton silence si tu penses qu’il est roi. 

Tu n'as pas encore d'enfant, et pourtant pour moi t'es déjà une maman. Je ne te souhaite qu'un peu plus de force pour finir le chemin, je te jure qu’il ne reste presque rien, encore un peu de rage et d’espoir, bientôt tu retrouveras la paix, bientôt cette colère sera du passé, envolée, évaporée tu m’entends, bientôt tu te réveilleras sans le moindre rendez-vous médical programmé
Bientôt, il y aura une flèche en titane et une initiale à graver sur ton cœur.
Bientôt, quand tu rentreras, t’accrocheras ton manteau, et chez toi aussi, enfin, les poches seront pleines de fleurs.




Commentaires

Unknown a dit…
Magnifique article :)
Anonyme a dit…
C'est tout simplement magnifique. Si juste, si vrai. J'ai la chance d'être comme toi, une maman qui n'a pas eu à endurer tout ça. Et je mesure la chance qu'on a.
Ton article est poignant. Vraiment. Courage à celle pour qui tu l'as écrit. ❤
Marion beezy a dit…
Tu m'as fait pleurer. Non pas parceque je me sentais concernée, nous avons été enceinte de nos premiers en même temps, les naissances à quelques jours d'intervalle. Je te suis depuis ce moment... Tu m'as fait versé ma larme en silence car mon mari ne comprendrais pas pourquoi je pleurs pour ce beau texte. Je me mets à la place de toutes ces personnes. J'en connaît beaucoup trop. J'ose imaginer la douleur qu'ils doivent ressentir et nous qui nous plaignons des réveils intempestifs. Je suis pleine de soutient pour toutes ses personnes qui galèrent. J'ai remarqué que cest d'ailleurs, très souvent, des personnes au cœur d'or. Merci Delphine pour tes textes, toujours aussi beau. Longue vie à vous 4. Merveilleuse famille.. Bisous. Marion beezy 😉 ps: copine de grossesse, ma fille est elle aussi une oursonne. Vu qu'elle a un papa ours comme je l'appelle depuis ma grossesse 😅
Alyly1702 a dit…
Tu m’as fait pleuré... courage à ton amie ... j’ai mis du temps à concevoir ma fille, j’ai du me battre contre des médecins qui n’y croyaient pas. Aujourd’hui j’ai 2 enfants qui sont ma vie.
Anonyme a dit…
J'ai la gorge serré et les larmes qui coulent en lisant ce magnifique texte . Bientôt 2 ans de long combat ici , qui prendra fin le plus vite , j'espère. ... merci
Marie a dit…
Merci,
Merci de partager ton bonheur d être maman, merci pour ce si beau texte.
Te lire me donne la force d'y croire encore.
Mathildebc a dit…
Il y a 3 ans et 1 mois (oui, parce que chaque mois compte quand on attend), j’ai fait une grossesse extra utérine.
Depuis, on faisait partie de ceux qui attendaient... En lisant votre article, j’ai eu l’impression que quelqu’un était entré dans mon cœur pour y lire tout ce que je ressentais et que j’avais envie d’hurler à la terre entière.
Depuis 3 jours, les choses ont un peu changé car je suis enceinte. Alors certes on ne peut pas sauter partout comme les couples « normaux » en voyant le test positif, parce que notre expérience nous a appris que rien n’est jamais gagné. Mais aujourd’hui j’ai envie d’y croire, et je veux dire à toutes les futures mamans qui sont dans l’attente d’un test positif à quel point je les comprends. Il ne faut jamais baisser les bras, mais on a le droit de dire que ça ne va pas, qu’on en peut plus de tout ça, que c’est injuste.
Tout cela pour vous dire mille fois merci, pour cette lettre fabuleuse et tellement sincère.
Merci et bravo ❤️
Mummy_milk a dit…
Mais quel joli texte . Je suis maman pour la deuxième fois depuis 4jours et j’ose imaginer le combat de toutes ses femmes pour qui c’est Compliqué de tomber enceinte . Ma sœur a vécu ce combat pendant 6ans et ça a fini par payer . Et 3ans plus tard , un deuxième enfant complètement inattendu a pointé son nez naturellement comme par magie . Impossible de comprendre pourquoi et pourtant ... . Bref très très joli texte
Anonyme a dit…
Je n’ai pas l’habitude de laisser des commentaires... c’est la 2eme fois seulement... je lis tes articles discrètement, verse quelques larmes la plupart du temps, car ils me touchent énormément...
mais c’est la 2ème fois où je me sens particulièrement concerné... pas de la manière que tu décris non: je n’ai pas eu de pb pour tomber enceinte... mais moi aussi je hais cette mère nature, et suis triste presque à chaque fois où je croise des mamans avec leur bébés parfaits... et en colère lorsque l’on me parle des moments difficiles chez le pédiatre car le petit a encore un rhume ou une otite... car moi ce n’est pas chez le pédiatre que je passe énormément de temps mais à l’hôpital avec ma petite fille... dès qu’elle est née je l’ai aimé, mais j’ai aussi sentie qu’il y avait quelque chose de différent en elle... alors je me suis inquiétée toute suite, chaque jour pdt presque ses 3 premières années de vie, en entendant de mon entourage que chaque enfant évolue à son rythme... jusqu’à ce que le diagnostic tombe Et mette un nom sur ce syndrome dont elle souffre...
je voulais juste te dire bravo car tu as une merveilleuse plume, qui sait mettre les mots sur nos maux de parents, et ça nous fait du bien...
Tu es j’en suis sure une merveilleuse maman
Julie a dit…
Et bien que d'émotions en te lisant moi qui suis une "maman pma".. des années à attendre, de piqûres et de larmes et puis un jour, ce joli + enfin espéré!
Je pense qu'elle peut être fière de toi et qu'elle a compris que tu étais là pour elle... tu décris tt ça avec de tels mots qui sonnent vrai. Tu as su transcrire exactement ce que nous ressentons, nous ces mamans qui partons au combat.. Et c'est là le plus beau soutien que tu pouvais lui faire.. la comprendre et ressentir ce qu'elle vit.
Ne jamais baisser les bras. Je lui souhaite une jolie nouvelle ❤
Anonyme a dit…
C'est tellement ça... quelle souffrance!!!
Mais on garde espoir,on n'a pas le choix..
Même si parfois, on a envie de tout arrêter et de dire "tanpis,laissons tomber,j'en ai plus que marre!"
Puis l'envie est plus forte "Allez encore une fois..."

Merci pour ce texte,vous avez tout compris...
Unknown a dit…
J'ai pleuré comme d'habitude... Tellement vrai!
Anonyme a dit…
Merci pour ce très joli texte!
Marine D a dit…
Merci de penser à nous ... ici les poches sont enfin pleines de fleures depuis un an à la fin du mois . Amicalement .
Baljas a dit…
Moi aussi, maman PMA et en plus en Belgique car interdite en France... Des années et des années de cette galère... Et au final c'est ma compagne qui a porté l'embryon que j'avais fini par fabriquer... Notre fils a 7 ans aujourd'hui mais je n'oublierai jamais ces années de combat acharné. Merci pour ce beau texte.
Anonyme a dit…
Pas de mots... à part bouleversant. T’es textes sont si bien écrits et avec tellemnt de justesse que tu es obligé d’en verser ta petite larme et de souhaiter pleins de courage à toutes ces mamans. Avec ce texte tu es la preuve qu’il faut y croire♥️
Anonyme a dit…
Merci pour ce texte. Je suis ému, la gorge serrée.. c’est comme si tu avais réussie à rentre dans ma tête, dans mon cœur et dans ma vie. Je te l’accorde c’est tellement difficile à vivre à réussir à surmonter tout ça le temps parrait une éternité .. je te félicite d’avoir réussir à trouver les mots juste sans l’avoir vécu vraiment merci ça réchauffe le cœur.
Anonyme a dit…
Les larmes coulent silencieusement en lisant ce texte. Merci pour ces mots. Merci de penser a nous, nous ces femmes qui attendons le reve d une vie. Les jours sont longs les nuits difficiles les piqûres les rdv rythment le quotidien, nous assoment parfois, les questions nous brisent toujours 1 peu plus. Mais l amour a 2 nous rend + fort nous donne l espoir q 1 jour nous ne serons plus uniquement de super tatie et tonton comme tout le monde nous le dit mais simplement maman et papa.
Merci a toi et plein d amour pour ton amie
Anonyme a dit…
Dans 1 mois cela fera 6 ans que nous essayons d'avoir notre mini nous.
Cela fais maintenant un peu plus de 2 ans que nous sommes en PMA. 5 IAC ratées, pas un seul résultat positif. Une 1ere FIV avec 11 ovocytes de ponctionnnés mais 0 embryons obtenu donc aucun transfert... mon ventre reste vide.
Oui des fois ces piqûres, ces contrôles (durant lesquels mon intimité n'existe plus) j'en ai marre mais c'est la seule chose à laquelle je peux m'accrocher afin de voir mon rêve se réaliser un jour. Alors on fonce tête baissée et on y croit, on continue de s'accrocher, on se relève à chaque coup que nous prenons.
Merci pour ce joli texte qui m'a donné de l'émotion. Je pense à nos proches qui souffrent avec nous. Car c'est vrai que ce n'est pas facile ils se sentent tellement impuissants.
Unknown a dit…
Comme c'est beau, comme c'est vrai .. on en entend pas parler et puis, ça nous tombe dessus .. ça n'est pas tombé sur moi personnellement mais c'est tout comme quand ça touche nos amis, notre famille de coeur ❤ du courage a vous toutes ❤
Anonyme a dit…
Je suis actuellement en Fiv.. Je suis tellement touchée par ton article, malheusement nous sommes beaucoup à avoir besoin d’aide médicale pour pouvoir donner la vie. C’est injuste mais c’est comme sa..
C’est tellement important d’être bien entouré dans ces moments là, il faut quoi qu’il arrive continuer d’y croire car nous avons toutes le droit de vivre ce bonheur de porter la vie au moins une fois.
Merci pour ce texte ❤️ Et je souhaite à ton amie un joli + très bientôt.
Anonyme a dit…
JUSTE MAGNIFIQUE
Anonyme a dit…
Ton article est vraiment touchant, merci pour ces mots.
Je fais partie du clan des infertiles, je me bats depuis 2 ans et la guerre est loin d'être finie.
Avant, j'avais un groupe d'amies, on était très unies, on se racontait tout ou presque. Et puis... on a environ la trentaine, le projet bébé se concrétise chez toutes, mais pas chez moi. Je me sens seule, mais tellement seule ... Quand en pleine tentative de FIV, seulement une de ces amies prend de mes nouvelles, et les autres... silence radio, ça fait mal. Aujourd'hui, ces amies ne sont plus que des bonnes copines. Elles m'ont terriblement déçues. Je sais qu'elles pensent à moi, qu'entre elles elles parlent de moi " mince la pauvre c'est horrible" , mais les mots d'encouragement se font rares voire absents.
Alors si je peux apporter un petit conseil à toutes celles qui ont une amie en plein parcours de PMA, svp, ne faites pas semblant de rien, ne faites pas comme si tout allait bien ! Ca ne me dérange pas d'entendre les histoires de pédiatre et de réveils nocturnes, à la condition qu'on ait quand même des petites attentions pour moi. Car ça n'est pas facile en tant qu'infertile de dire nos émotions, nos ressentis à notre groupe d'amies toutes mamans ou enceintes. Je ne demande pas une psychothérapie de la part de mes amies. Non, juste des petits mots d'encouragement, juste prendre des nouvelles de temps en temps...
Vous n'imaginez pas à quel point juste un petit sms " je pense à toi, je croise les doigts, ça va bien se passer" le matin de la ponction, peut faire un bien fou.
Le silence de ces amies me fait presque sentir honteuse, comme si c'était un tabou... Alors que j'en ai parlé assez librement. Mais quand on ne me demande jamais comment ça va, ou j'en suis, je n'arrive pas à dire, au milieu des messages "ton petit est trop mignon " "Et toi L. tu es radieuse enceinte" : Et salut les filles, moi après 2 semaines de piqures, de prises de sang, d'echos endo vaginales, la ponction n'a donné qu'un seul embryon de mauvaise qualité"

Ceci étant dit, ton article me fait beaucoup de bien , car même si je m'en doute, je réalise que ces amies pensent peut-être plus à moi que je ne le pense.

Alors Merci !
Anonyme a dit…
Comment ne pas avoir les larmes aux yeux en lisant ce sublime test. Ce combat est le notre et si nous le gagnions ce sera le plus beau et intense de notre vie. Un cadeau inestimable
Papersandpeony a dit…
J'adore, c'est si joliment écrit, et lire tes articles me remonte le moral quand je trouve parfois le temps long et que j'ai hâte moi aussi d'avoir es "poches remplit de fleurs" :)